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Investir dans les meilleurs ETF marchés émergents sur PEA

 Où se trouvera la croissance économique des trente prochaines années ? Tandis que l’Europe et l’Amérique du Nord font face à des défis démographiques, un autre moteur tourne à plein régime : celui des pays émergents.

Cette dynamique est loin d’être un simple pressentiment. Selon la Banque mondiale, la croissance des économies émergentes devrait atteindre 4,4 %, soit plus du double de celle des pays développés (1,7 %). Portées par une démographie vigoureuse, l’urbanisation croissante et une digitalisation soutenue des régions entières en Asie, en Afrique et en Amérique latine voient leur classe moyenne s’étendre.

Ce potentiel de croissance n’est toutefois pas un long fleuve tranquille. Il s’accompagne de risques bien réels, où l’instabilité politique, les fluctuations des devises et une forte volatilité peuvent à tout moment secouer même les portefeuilles les plus solides.

Alors, comment capter cette performance sans faire dérailler sa stratégie d’investissement ? L’outil le plus simple et le plus efficace pour y parvenir est l’ETF Marchés Émergents. Mieux encore, pour l’investisseur français, certains de ces ETF sont éligibles au PEA, permettant d’allier potentiel de rendement et fiscalité imbattable.

Pourquoi investir dans un ETF marchés émergents sur son PEA ?

Un ETF (Exchange Traded Fund, ou tracker) répliquant l’indice MSCI EM ex Egypt ESG combiné à l’enveloppe du PEA constitue une stratégie de diversification très intéressante pour l’épargnant français cherchant à s’exposer aux marchés émergents, notamment pour compenser une surexposition aux économies développés. 

Elle repose sur trois piliers : la diversification qu’apporte une exposition aux marchés émergents ainsi que les perspectives de croissance qu’elle apporte, l’efficacité fiscale du PEA et un mécanisme financier ingénieux qui rend cette alliance possible.

L’indice MSCI EM ex Egypt ESG : La boussole durable des marchés émergents

Concrètement, que trouve-t-on à l’intérieur de ce moteur de croissance ? Il regroupe environ 1 000 des plus grandes sociétés des pays en développement et couvre près de 85% de la valeur des actions disponibles sur chaque marché.

En achetant cet ETF, vous investissez donc indirectement sur des géants mondiaux comme Taiwan Semiconductor (TSMC), le leader mondial des semi-conducteurs, le coréen Samsung Electronics, le chinois Tencent ou encore l’indien Reliance Industries.

Principaux composants de l’indice (lien)

Cependant, un bon investisseur ne se contente pas de regarder la vitrine ; il est crucial de comprendre la composition réelle de l’indice. Sa colonne vertébrale est massivement concentrée sur l’Asie, qui représente souvent plus de 70% de son poids total. De plus, le secteur technologique et le secteur financier y occupe une place prépondérante, pesant à eux deux plus de 40% du poids de l’indice.

Répartition des composants de l’indice (lien)

Qu’est-ce que cela signifie pour votre portefeuille ? Investir dans un tel ETF n’est pas un acte neutre. C’est faire le pari stratégique que la croissance économique asiatique et la domination de ses géants technologiques vont se poursuivre. Cela implique aussi d’accepter une volatilité historiquement plus marquée que sur les marchés développés, avec des phases de croissance explosive mais aussi des corrections parfois brutales. C’est le prix à payer pour s’exposer au potentiel de rendement le plus élevé de la planète.

Fiscalité et réplication synthétique

La pertinence de cet ETF pour l’investisseur français repose sur une combinaison gagnante. Il est logé dans le PEA, ce qui garantit une fiscalité très avantageuse sur les gains après 5 ans. De plus, il utilise la réplication synthétique pour être compatible avec cette enveloppe, une technologie que nous détaillons dans notre guide sur les ETF physiques et synthétiques.

Comparatif : Les meilleurs ETF marchés émergents pour le PEA

Amundi détient actuellement le monopole des ETF MSCI Marchés Émergents éligibles au PEA en France, étant le seul émetteur à proposer une exposition globale sur les pays émergents. Bien que cela puisse évoluer dans le futur.

L’unique option : Amundi PEA Emergent

  • Nom complet et ISIN : Amundi PEA Emergent (MSCI Emerging) ESG Transition UCITS ETF Acc – FR0013412020
  • Ticker: PAEEM
  • Frais sur encours : 0,30% par an.
  • Encours sous gestion : 270 millions
  • Méthode de réplication : Synthétique
  • Politique de distribution : Capitalisant. Les dividendes versés par les entreprises de l’indice sont automatiquement réinvestis au sein du fonds, optimisant l’effet des intérêts composés.

Tableau récapitulatif pour choisir efficacement

Pour une vision claire et rapide, voici un tableau comparatif des principales options.

CritèreAMUNDI PEA EMERGENT (PAEEM)
ISINFR0013412020
ÉmetteurAmundi ETF
Prix unitaire~ 28 €
Frais 0,30%
Encours ~ 270 M €
RéplicationSynthétique (Swap)
DistributionCapitalisant
DomicileFrance
Date de création25/04/2019
Données compilées depuis Amundi et JustETF au T3 2025

Quelle allocation pour les marchés émergents dans votre PEA ?

Maintenant que vous connaissez l’outil, la question la plus importante se pose : quelle part de votre portefeuille lui accorder ? La réponse dépend de votre stratégie, mais il est crucial de comprendre le rôle de cet ETF.

Pour la majorité des investisseurs passifs, une règle simple et très populaire est l’allocation 90/10. Cela consiste à investir 90% de son PEA dans un indicateur mondial et 10% dans les marchés émergents.

Cette base doit être ajustée selon votre propre tolérance au risque et vos convictions. D’ailleurs si vous débutez et que la volatilité vous effraie, il n’y a aucune obligation à détenir des marchés émergents. Au contraire si vous croyez à un rééquilibrage de la richesse mondiale vous pouvez augmenter votre exposition.

Les alternatives et l’avenir

À l’heure où nous écrivons ces lignes, pour une exposition large et diversifiée à l’ensemble des marchés émergents au sein d’un PEA, l’ETF d’Amundi (PAEEM) est la seule et unique option disponible pour l’investisseur français. Ce monopole de fait limite le choix, mais a le mérite de rendre la décision simple.

Certains investisseurs experts pourraient tenter de contourner cette situation en achetant des actions individuelles de quelques grandes entreprises émergentes si elles sont éligibles au PEA (via une cotation sur une bourse européenne, par exemple). Cependant, c’est une approche complexe, chronophage et bien plus risquée que nous ne recommandons pas aux investisseurs qui privilégient une stratégie simple et diversifiée.

Le monde des ETF est en perpétuelle amélioration et il est tout à fait possible que des concurrents comme Lyxor (qui fait partie du même groupe qu’Amundi) ou BNP Paribas lancent leurs propres alternatives dans les mois ou années à venir pour répondre à la demande croissante.

Rassurez-vous, nous suivons cette situation de près et actualiserons cet article dès l’arrivée d’une nouvelle alternative éligible au PEA. Pour une exposition ciblée sur des pays comme l’Inde ou la Chine, découvrez nos autres guides spécialisés.

FAQ : ETF PAEEM ESG

FAQ

Pourquoi l’ETF PAEEM n’inclut-il pas l’Égypte ?

C’est une très bonne observation. L’ETF suit un indice précis créé par la société MSCI, qui s’appelle « MSCI Emerging Markets ex Egypt ESG… ». Le « ex Egypt » (hors Égypte) fait donc partie de l’ADN de l’indice.

MSCI, qui est l’architecte de l’indice, a choisi d’exclure ce pays, probablement pour des raisons techniques (taille du marché, liquidité, ou disponibilité des données ESG à leurs standards). Amundi, en tant que constructeur de l’ETF, se contente de suivre à la lettre le plan fourni par l’architecte.

Concrètement, que signifie le filtre « ESG » de cet ETF ?

Le sigle ESG signifie que l’indice ne se contente pas de prendre toutes les entreprises, mais qu’il effectue un tri rigoureux pour ne garder que celles qui respectent certains critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. Ce tri, défini par l’expert mondial MSCI ESG Research, s’opère en plusieurs étapes :

  • On exclut les secteurs « controversés » : Les entreprises dont l’activité principale est liée au charbon thermique, au tabac, aux armes non conventionnelles, aux sables bitumineux, etc., sont automatiquement écartées.
  • On écarte les « mauvais élèves » : Les sociétés impliquées dans des scandales ou des violations graves des principes environnementaux ou sociaux (travail des enfants, pollution majeure…) sont également exclues, quelle que soit leur note.
  • On ne garde que les « premiers de la classe » : Parmi les entreprises restantes, l’indice ne sélectionne que celles qui ont les meilleures notes ESG dans leur secteur respectif. C’est ce qu’on appelle l’approche « Best-in-class ».

Au final, est-ce un ETF risqué ?

Oui, comme tout investissement en actions, et particulièrement sur les marchés émergents. Le filtre ESG peut réduire certains risques (liés à la réputation ou à des scandales), mais il ne protège pas contre la volatilité propre à ces marchés. Comme nous l’avons vu, investir dans cet ETF implique d’accepter un risque de volatilité, un risque géopolitique et un risque de change. C’est un investissement qui doit s’inscrire dans une vision à long terme et au sein d’un portefeuille diversifié.

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